Le Royaume-Uni cherche à accroître sa puissance économique et signe en 1856 un traité commercial à son avantage. C'est notamment le cas en Afrique du Nord et particulièrement à l'ouest : la Maurétanie Tingitane se trouve réduite à Tingis et à sa région. De manière assez inédite, les premiers efforts militaires d'Abd El Moumen désormais intronisé comme calife (pour marquer l'indépendance religieuse des Almohades par rapport aux Abbassides) se tournent vers l'est du Maghreb, sous le péril conjugué des Normands de Sicile menés par Roger II (qui ont pris le contrôle de Djerba et Mahdia et menacent la prospère Bejaïa) et des tribus bédouines hilaliennes envoyées depuis la Haute-Égypte par les souverains fatimides du Caire, furieux de voir Zirides et Hammadides échapper à leur contrôle. La diffusion du christianisme demeure cependant très faible dans la province, en comparaison des autres régions de l'Afrique romaine. Cette allégeance spirituelle marque une victoire indéniable pour le sultan al-Mansur sur la scène africaine, au détriment des Ottomans qui entendaient imposer leur califat aux royaumes du Sahel. Les troupes d'Abdelkrim, équipées du matériel abandonné par les Espagnols, menacent dès lors directement Fès, cœur spirituel du Maroc sous protectorat français. 2 janv. La ville restera aux mains des Fatimides jusqu'en 955, date de sa prise par les troupes omeyyades, avant de retomber aux mains des Fatimides en 973. Moi j'ai édtudié dans des écoles marocaines, et a part les dynasties, on ne sait rien de plus, mais bon vous savez ce sont toujours les vainceurs qui écrivent l'histoire, et je ne parle pas que de l'histoire du maroc, mais de l'histoire en general.. Les gouverneurs de Tombouctou profitent également de la crise dynastique pour se comporter en princes indépendants et négocier séparément avec les Touaregs et les Peuls, ce qui affaiblit considérablement l'autorité marocaine dans la région de la boucle du Niger. Ce dernier tentera un vain retour via Alger puis Sijilmassa. Le royaume des Salihides, fondé vers 710 par Salih Ibn Mansour, originaire de Himyar au Yémen, est de fait le plus ancien Etat musulman crée au Maroc. Le Maroc paie un lourd tribut à la guerre européenne : entre 25 000 et 30 000 hommes tombent pour la libération de la France. C’est le premier grand déclin de la dynastie. En 1946 le régime franquiste commet une violation du traité hispano-marocain en soustrayant les territoires sahariens à la responsabilité du khalifa du sultan à Tétouan et en les annexant directement comme "provinces d'outre-mer" sous le nom d'Afrique occidentale espagnole. La communauté chrétienne de Tingitane semble demeurer fidèle au catholicisme et reste en dehors de la querelle du donatisme qui agite les provinces voisines, notamment l'Afrique proconsulaire et la Numidie. [Histoire de l'Afrique du Nord des origines à 1830 par Charles André Julien]. Les négociations s'accélèrent pour l'évacuation des bases militaires américaines situées sur le territoire marocain[164]. Le royaume idrisside connaît une importante phase d'urbanisation, illustrée par la création de villes nouvelles telles que Salé, Wazzequr, Tamdoult et Basra, cette dernière inspirée de la Basra irakienne. Un khalifa, représentant du sultan à Fès[85], exerce la fonction de vice-roi sur les provinces du nord et sur les marches orientales face à l'Empire ottoman. On en compte plus de 1.1 millions, dont plus de 850000 issus du Maroc, 200000 de Tunisie, 50000 d’Algérie. Au fil du temps, grâce à son talent politique, il réussit à fédérer davantage de tribus, le nombre de ses fidèles s'accroît et son armée désormais professionnelle incorpore des éléments arabes des tribus Qaïs, Azd, Madlaj, Bani Yahsob et Soudaf, parmi lesquels il choisit son ministre Oumaïr Ibn Moussab[26]; un tel apport lui permet d'élargir sa zone de domination sur le Maghreb al-Aqsa. C'est précisément cette position de débouché de l'or africain subsaharien et les connections faciles avec l'Asie et la Route de la soie qui excitent les convoitises des Omeyyades de Cordoue et des Fatimides qui s'affrontent pour sa domination. En 1370, Tlemcen, où s’était reconstitué le pouvoir abdalwadide, retombe aux mains des Mérinides. À l'est, les oasis du Touat jusqu'à In Salah reconnaissent l'autorité du pouvoir central de Meknès, dont les troupes mènent des offensives contre les forces turques d'Algérie, dans la région de l'Oranie et jusqu'au Djebel Amour, notamment en 1678 et en 1701. Habité dès la préhistoire par des populations amazigh, le Maroc et son territoire ont connu des peuplements phéniciens, carthaginois, romains, vandales, byzantins et arabes. Le Paléolithique supérieur est marqué par l'arrivée d'Homo sapiens, porteur de l'industrie ibéromaurusienne. Les Hafsides de Tunis (du nom d’Abû Muhammad ben ach-Chaykh Abî Hafs, autrefois vizir de Muhammad an-Nasir), déclarent leur indépendance en 1226, sous l’impulsion de Abû Zakariyâ Yahyâ. Le Maroc s'affirme en outre comme l'un des membres fondateurs de l'Organisation de l'unité africaine, et abrite en 1961 un sommet auquel participent le Mali, la Guinée, le Ghana, la République arabe unie et le GPRA, tous réunis au sein du groupe de Casablanca qui milite pour une unification avancée du continent[165]. Il ajoute qu’il s’agit «d’une Histoire vraie, non colorée. Le mendoub, haut fonctionnaire du makhzen, est le délégué du sultan et à ce titre le représentant officiel de l'Empire chérifien, mais le pouvoir appartient en réalité aux membres de la commission internationale. Les Byzantins organisent malgré tout l'extrême Nord marocain, autour de Tanger, Ceuta et Lixus, en province de Maurétanie Seconde, administrée par un comes (comte) dont le pouvoir s'étend également sur le sud de l'Hispanie (Espagne byzantine) pris aux Wisigoths. Ce meurtre n’a cependant pas d’incidence sur le front militaire et consolide même les assises de la dynastie saadienne qui sort victorieuse d'une nouvelle confrontation avec les forces turques à l'issue de la bataille de l'Oued-el-Leben en 1558. La France quant à elle, désireuse de constituer en Afrique du Nord un territoire homogène signe, en 1863, une convention franco-marocaine. Mais les efforts français demeureront vains. Durant la période française, le Maroc avait un statut de protectorat et restait donc un État souverain. En résumé, on ne sait pas du tout où cette tradition du thé à la menthe prend ses racines. C'est en 788, lors de son exil qu'Idris Ier, fuyant les persécutions du califat des Abbassides, a donné naissance à un État dans le Maghreb al-Aqsa (Maghreb extrême)[1]. Cependant, la crise profonde des institutions du sultanat et la pression accrue de l'impérialisme européen rendent impossible l'aboutissement du projet constitutionnel. Certains renégats accèdent à de très hauts postes de responsabilité, comme Mustapha Bey qui devient commandant suprême des sipahis et assure la sécurité des portes du palais sultanien[86].Le Diwân du sultan, composé des ministres et des secrétaires du souverain, contrôle efficacement l'ensemble des rouages et des institutions de l'État. Les cheikhs de Marrakech procéderont alors à l’élection d’Abu Muhammad al-Adil. Cette entité politique, comparable par certains aspects aux Régences d'Alger, de Tunis et de Tripoli sous domination ottomane, subsiste de courses commerciales fructueuses et d'activités de piraterie barbaresque qui amènent ses caïds-gouverneurs à négocier avec les principales puissances européennes. En 739 Maysara al-Matghari, mandaté par les populations du Maghreb al-Aqsa, conduit à Damas une délégation auprès du calife Hicham pour présenter les doléances des Berbères : égalité dans le partage du butin et arrêt de la pratique qui consiste à éventrer les brebis pour obtenir la fourrure des fœtus (le mouton étant un élément essentiel de l'économie pastorale des tribus berbères)[22]. En 932, les Idrissides perdent Tlemcen au profit des Meknassas pour le compte des califes fatimides. Cet article comporte deux interviews : celles de Moulay Hachem Alaoui Kacémi (, Vandales, Byzantins, Wisigoths et royaumes maures post-romains, Omeyyades, Fatimides et factions zénètes (, Anarchie mérinide et restauration idrisside (1465-1471), Les protectorats français et espagnols (1912-1956), De l'idée d'indépendance à l'indépendance réelle. Sayyida al-Hurra règne sans partage sur son fief tétouanais jusqu'en 1542. Aller. La Maurétanie Tingitane n'est pas réellement concernée par l'expansion du royaume vandale, qui ne contrôle en effet localement que quelques points des côtes méditerranéennes du Rif, et concentre plutôt ses efforts à l'est et en direction des îles comme les Baléares, la Corse, la Sardaigne ou la Sicile. C'est elle qui traite des affaires courantes de l'Etat à Marrakech pendant que son mari mène des campagnes militaires victorieuses.[54]. En février 1922, Abdelkrim al-Khattabi proclame la République confédérée des Tribus du Rif, et met en place toutes les structures d'un État moderne avec drapeau, ministères, assemblée législative, armée permanente et télécommunications. En 1072, ce dernier empêche le retour d'Abou Bakr et fait dès lors de Marrakech, fondée deux ans plus tôt, sa capitale. Anarchie causée par les conflits internes à l'Empire ? La vrai Histoire du drapeau Marocain :. Les actions combinées des organisations nationalistes aboutissent aux représailles des autorités françaises, qui s'enchaînent sur un cycle de violences qui culmineront après la déposition du sultan Mohammed Ben Youssef par le résident général Augustin Guillaume, qui place sur le trône chérifien le "sultan fantôche" Mohammed Ben Arafa. Mais à son décès, et encore plus à la mort du grand-vizir régent Ahmed ben Moussa (dit « Ba Ahmad ») en 1900, les manœuvres coloniales reprennent de plus belle autour du Maroc. Il est prêt à entrer en guerre si la France ne renonce pas à ses ambitions marocaines. L'armée marocaine est défaite par les troupes françaises du maréchal Bugeaud à la bataille d'Isly le 17 août 1844. Elles sont battues par les Berbères sur les rive du Sebou en octobre 741[23]. Abd El Moumen décèdera finalement en 1163 à Salé. La période de l'Atérien est connue uniquement en Afrique du Nord. Après les premiers succès de la Reconquista, des musulmans andalous commencent à se replier vers le Maroc en nombre croissant; ainsi dès le XIIe siècle certains Andalous décident de quitter l'Espagne maure, mais la majeure partie d'entre eux est contrainte principalement en deux temps : à la chute de Grenade en 1492, et en 1609 avec l'expulsion des Morisques suivie de l'exil vers le Maghreb. Le siège durera huit ans et se poursuivra jusqu’à l’assassinat du souverain, des mains d’un des eunuques de son harem, en 1307. Depuis 1902, la pénétration économique et militaire européenne s’est intensifiée (la France occupe dès 1907 Casablanca et les plaines occidentales du Maroc), au point que le sultan Moulay Abd al-Hafid est contraint de signer en 1912 le traité de protectorat, aussi appelé convention de Fès. Mais la diplomatie pro-espagnole de Mohammed ech-Cheikh lui vaut l’inimitié tenace de la Sublime Porte. Abu Said Uthman ben Ahmad dit Abu Said succède à Abu Amir Abd Allah dans des circonstances troubles.