Pour autant, la « réaction thermidorienne Â» ne doit pas être confondue avec le royalisme. Des révoltes de subsistances en 1788 attestent, elles aussi, d'une crise frumentaire à l'origine partielle de la Révolution[14]. Les multiples fractures apparues dès les débuts de la Révolution entre le clergé et les révolutionnaires ont créé une dynamique de crise qui s’est progressivement envenimée avec la radicalisation des évènements[199] : ainsi, la déchristianisation précède la terreur et finit par se confondre avec elle. Les officiers ecclésiastiques députés à la Constituante doivent prêter serment avant le 4 janvier 1791 ; on dénombre 99 jureurs sur les 250 députés concernés. Un plan d’insurrection contre la Convention, imprudemment proclamé par Ronsin puis repris par Vincent et Hébert (4 mars 1794), précipite la décision[220]. Ce n’est fait que pour récapituler avec les mots du cours ! Il s'agit de la seconde tentative pour créer un régime stable reposant sur une base constitutionnelle[240]. Quelles conséquences ? En 1788, une réforme de l’État est espérée sous son autorité et avec son consentement[21]. Il se ravise et fait tirer à la mitraille : il y a des morts. Les muscadins prônent le remplacement de La Marseillaise par Le réveil du peuple contre les terroristes. Pour les indulgents, la guerre intérieure terminée, l’invasion contrôlée, la Terreur et son cortège de contraintes économiques et sociales n’ont plus de raison d’être ; dès lors, ils se lancent dans une campagne pour l’indulgence et Danton réclame « l’économie du sang des hommes Â» (2 frimaire-22 novembre 1793) alors que, de son côté, son ami Desmoulins, dans son nouveau journal Le Vieux Cordelier (15 frimaire-5 décembre) s’attaque aux exagérés et demande un comité de clémence[208]. Au XVIIIe siècle, l'essor de nouvelles catégories sociales dans les villes et dans les gros bourgs est indéniable. Elle a alors pour seule issue de se rendre dans les centres urbains pour travailler. Voir C. E. Labrousse. Certains théorisent que Louis XVI a été guillotiné en raison d'une trop grande faiblesse à l'égard des soubresauts populaires, comme lorsqu'il refuse de faire tirer les Gardes Suisses sur les émeutiers tentant de prendre les Tuileries. Ils procèdent deux par deux, prennent leurs arrêtés en commun et doivent rendre des comptes à la Convention[160]. • Malgré une hostilité manifeste à l'encontre de l'occupant français, les réformes françaises restent en place après la destitution de l'Empereur en 1815. Les premiers comme Bailly, La Fayette ou Barnave, pressés de terminer la Révolution, mettent sur pied la légende de l'enlèvement du roi et par les décrets du 15 et 16 juillet le font innocenter et rétablir dans ses fonctions. La situation étant explosive, le pouvoir révolutionnaire redoute le pire. Le 5 mai, le roi ouvre les états généraux. Ils doivent recruter des curés et ordonnent des séminaristes qui n'ont qu'une formation rudimentaire[92]. Au printemps 1796, la France lance une grande offensive à travers l'Allemagne pour contraindre l'Autriche à la paix. Pour éviter d’offrir aux meneurs sans-culottes un terrain de propagande, tout en calmant le mécontentement du peuple urbain touché par les difficultés d'approvisionnement, la hausse du prix des denrées alimentaires et la dévaluation du cours de l'assignat, le Comité de salut public prennent des mesures économiques. Les généralités, les gouvernements, les parlements et les diocèses se superposaient sans avoir les mêmes limites. Dans de nombreuses villes, les patriotes se constituent en comités permanents et prennent le contrôle du pouvoir municipal. Le 26 août 1789, l’Assemblée constituante publie la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen. Quelques gentilshommes, habillés en civil, arriveront à s’échapper en se mêlant à la foule. Le 25 vendémiaire de l'an III, les modérés de la Convention mettent à mal l'organisation des jacobins en parvenant à faire interdire l'affiliation des clubs entre eux. Les plus fameuses sont celle du 12 germinal de l'an III et surtout celle du 1er prairial (20 mai 1795). Après les journées de septembre et la disparition des « enragés Â»[Note 46], Hébert et ses amis s’attaquent ouvertement aux montagnards, les identifiant à des « nouveaux brissotins Â» et en demande l’épuration à la Convention[171]. La prise de la Bastille s'inscrit dans une vague d'agitation sociale qui touche toutes les provinces. Michel Vovelle. Marc Bouloiseau. Dans les régions où l'aristocratie est puissante, comme en Europe de l'Est, la résistance à ces réformes est plus importante ; les changements sont plus tangibles dans les régions où domine la bourgeoisie, en Italie du Nord ou en Rhénanie. La Révolution française de 1789 est une période majeure de l'histoire contemporaine française. La réception des évènements parisiens comme le renvoi de Necker, contribuent à renforcer cette mobilisation qui entraîne dans plusieurs villes une véritable révolution municipale. Ce gouvernement — le plus révolutionnaire et le plus républicain de la Révolution â€” sera le seul dont les statuts lui permettront de faire exécuter ses volontés[196]. L'Europe face à la rivalité sino-américaine : le coronavirus comme catalyseur | IFRI - Institut français des relations internationales Cette période de l'histoire de France a mis fin à l'Ancien Régime en remplaçant la monarchie absolue par une suite de régimes plus ou moins définis, dont la Première République un peu plus de trois ans après la prise de la Bastille. BILAN - REDIGER UN DEVELOPPEMENT CONSTRUIT . Le roi renvoie ses ministres jugés trop libéraux, parmi lesquels Necker, contrôleur des Finances, remercié le 11 juillet et invité à sortir du Royaume[41]. Les bruits les plus fous se répandent, qui décrivent des cachots souterrains emplis de squelettes et inventent le personnage fabuleux du comte de Lorges, victime exemplaire de cet arbitraire. Contenus un temps, et malgré de lourdes pertes, les insurgés prennent d’assaut le palais qui est investi et pillé et dont une partie de la Garde suisse est massacrée[111]. Quand il se décide enfin à réapparaître à la Convention, il brandit la menace d'une nouvelle épuration, y compris contre certains députés qu'il a la maladresse de ne pas nommer. Depuis 1789 ils ont fait leur apprentissage politique dans les assemblées communales et départementales. Sur le plan intérieur, la révolte « fédéraliste Â» s’essouffle ; par chance pour la Convention, les départements frontaliers lui étaient restés fidèles et, comme le soulèvement est plus développé en surface qu’en profondeur, le pouvoir parisien ne tarde pas à recommencer de s’imposer dans les grandes villes[191] : Marseille est reprise le 25 août 1793, Bordeaux le 18 septembre, Lyon le 9 octobre, alors que Toulon livrée aux Anglais le 27 août ne sera reconquise que le 19 décembre. En 1798, les élections semblent donner la faveur aux jacobins. Les offensives anglaises, russes et autrichiennes sont repoussées par les armées françaises dirigées par Brune et Masséna. En 1801 le traité de paix de Lunéville, sign&eacut Il est devenu l'homme politique le plus influent. Les nouveaux curés s'installent à partir de février à Paris ; en province, les élections sont plus tardives et marquées par une forte abstention. Candidat au pouvoir, Hébert, à partir du 1er août 1793 s’éloigne des montagnards et profite de l’instabilité sociale pour attaquer le gouvernement[168]. Néanmoins, le roi garde le pouvoir exécutif. - Bernardine Melchior Bonnet, Après les élections législatives, la droite absolutiste et les « Noirs Â» (la droite dure), qui prêchaient un retour à l'avant-Révolution, ont perdu tout crédit depuis Varennes. En marge de ces mouvements, se constitue la Garde nationale. Il considère le renvoi de Necker comme une attaque contre le peuple. 5. Mais leurs applications trop strictes consacrent une séparation trop rigide entre l’exécutif et le législatif ; ainsi, la Constitution ne prévoit rien pour régler les désaccords entre eux[86] et, plus grave, avec le veto royal, les rédacteurs n’ont pas prévu le cas de guerre[87]. Les décrets de ventôse (26 février et 3 mars 1794) — manœuvre du gouvernement pour couper les sans-culottes de leurs chefs ultra-révolutionnaires[215] â€” légalisent la séquestration des biens des personnes reconnues ennemies de la République ; ces biens doivent servir à soulager les malheureux[216]. La force l'a emporté, venant au secours des réformateurs. Le 4 avril 1794 (16 germinal an II), en plein procès des dantonistes, éclate un « complot des prisons Â»[226]. Il est cinq heures de l'après-midi. Les hébertistes utilisent ce mouvement pour déstabiliser le gouvernement[203] et développent le culte des martyrs de la Révolution alors que la Convention adopte le calendrier républicain le 5 octobre 1793. Cependant, si les montagnards ont dû faire des concessions, ils résistent encore à la pression sans-culotte[173] en refusant de s’engager davantage dans l’économie dirigée pour ne pas s’aliéner la bourgeoisie et la paysannerie : un refus formel est opposé aux autres exigences sans-culottes[174]. Mais ces mesures ne permettent pas de mettre fin aux difficultés de ravitaillement des villes. Billaud-Varenne fera rapporter le décret le 6 nivôse an II (26 décembre 1793). L'auteur analyse les ouvrages de quatorze écrivains, formant ce jury, traitant de la Révolution française. Pour eux, le pays est leur propriété et les souverains européens formant une grande famille, ce n’est pas faire preuve de trahison que de faire appel à eux pour remettre le pays à la raison. Ils sont très attachés aux libertés individuelles et économiques de 1789 mais répugnent aux mesures d’exception. nécessaire]. Le rapprochement entre les Montagnards et la sans-culotterie parisienne ne s’est pas fait sans difficultés, car le petit peuple a peu bénéficié de la Révolution du 10 août 1792 et, s’il y a participé activement, cette journée n’est pas sa création. Pour la première fois en France, le pouvoir législatif repose sur un parlement bicaméral : le Conseil des Cinq-Cents (500 membres) et le Conseil des Anciens (250 membres). Les émigrés, regroupés à Coblence autour du Comte d'Artois, demandent instamment aux souverains étrangers d'intervenir dans les affaires françaises. Cette assemblée peut s’appuyer sur les espoirs de la majorité de la Nation, sur les réseaux de « patriotes Â». Le lendemain 17 juillet, la pétition est déposée au Champ-de-Mars, sur laquelle se rassemble une foule de 5 000 personnes[Note 9]. Des voix discordantes se font entendre et l’unité tant recherchée n’existe ni dans la droite absolutiste, qui juge le roi prisonnier, ni même à gauche où Marat jette le trouble en s’attaquant à La Fayette[65], et en prophétisant Varennes[66]. La très grande majorité des députés veulent croire à la sincérité du roi ainsi qu’à son attachement au nouveau régime et lui renouvellent leur confiance[83]. Les moissons de 1794, en lien avec un été très orageux comme en 1788, sont très en dessous de celles de 1793. De nombreux prisonniers sont libérés. Les lois et décrets votés par l'Assemblée ne sont valables que si le roi les promulgue. Entre décembre 1793 et février 1794, avec une extrême barbarie, le représentant en mission Jean-Baptiste Carrier fait exécuter plusieurs milliers de personnes à Nantes, où les noyades et les fusillades collectives sont restées sinistrement célèbres[192]. L'historien Jean Nicolas recense pendant tout le XVIIIe siècle, qu'il appelle le « siècle d'intranquillité Â», pas moins de 8 528 révoltes de communautés paysannes qui se politisent de plus en plus[12]. Les trois députés de Saint-Domingue sont accueillis chaleureusement le soir même au Club des jacobins par Simond, Momoro, Maure[212]. On émet ainsi pour 400 millions d’assignats en titres de 1 000 livres : c’est le début d'une forte période d'inflation. Il laisse la foule pénétrer dans la première cour. Les régions de l'Ouest, de la vallée du Rhône et de l'Est du Massif central élisent des députés royalistes. Quelle armée les troupes françaises parviennent-elles à stopper à Valmy le 20 septembre 1792 ? Le Directoire prend fin par le coup d'État du 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799) de Napoléon Bonaparte qui déclare : « Citoyens, la révolution est fixée aux principes qui l’ont commencée, elle est finie Â». L'Assemblée constituante, en majorité constituée de bourgeois, entreprend une vaste œuvre de réforme en appliquant les idées des philosophes et économistes du XVIIIe siècle. Vous devez sélectionner au moins une valeur. Marc Bouloiseau, La rivalité des deux Comités est réelle ; quelques-uns de ses membres sont liés aux ultra- révolutionnaires – notamment Collot d’Herbois et Billaud-Varenne – abattus par le Comité de salut public en germinal. De septembre au printemps 1794, la levée en masse fournit près de 400 000 hommes portant l’armée à 750 000 soldats. Son déclenchement est directement lié à l’effort de guerre décidé à l’Assemblée par le décret du 24 février[142]. Les Parisiens s'arment et manifestent. La situation explique la radicalisation des mesures admises entre juin et septembre 1793[153]. Le 1er septembre 1794, en effet, Marat entre au Panthéon ; il en sort cependant dès le 26 février suivant. », Réels, supposés voire inventés (manipulations policières) les complots et notamment les « complots des prisons Â» sont un thème répétitif que l’on retrouve tout au long de la Révolution : dès les, Lucile Desmoulins, qui n’est pas politisée – contrairement Ã. « Le général Dillon et un autre détenu, Françoise Hébert, comme Lucile Desmoulins n’est pas « politisée Â». Quelles sont les conséquences de cette révolution russe en Europe ? Il s'agit de : Une bonne introduction avec des sources commentées. Comment les idées révolutionnaires se sont-elles diffusées en Europe ? La gauche est représentée par 136 membres inscrits au Club des jacobins, essentiellement des futurs girondins, et enfin l’extrême gauche, peu nombreuse, est représentée par les révolutionnaires les plus avancés[Note 13]. Le but du groupe Cordeliers est de se servir du mécontentement du peuple pour éliminer l’équipe dirigeante qui conduit l’Assemblée et les Comités. Le 9 thermidor an II (27 juillet 1794), il est accusé par l'Assemblée et arrêté. Révélée par un prisonnier, Alexandre de Laflotte, « la conspiration du Luxembourg[Note 66] Â», dont le but est de faire évader les inculpés à la faveur d’un soulèvement des prisons, paraît plausible à Robespierre et à Saint-Just [227]. Après des élections favorables aux modérés et aux … À partir de 1797, l'État demande aux contribuables de payer les impôts en numéraire. Entre 1797 et 1799, presque toute la péninsule italienne est transformée en républiques sœurs avec des régimes et des institutions calquées sur celles de la France. La loi du 11 août 1789 accorde à tout propriétaire le droit de détruire et faire détruire toute espèce de gibier sur ses possessions, mettant fin au caractère régalien du droit de chasse[54]. Joël Cornette, « L'image qui tue : du père du peuple au roi-cochon Â». Un groupe de 200 à 300 personnes rend responsable de la situation les ennemis de l'intérieur[117],[118], et se porte le 2 septembre 1792 dans les neuf prisons de Paris où il massacre la moitié de ceux qui s'y trouvent incarcérés : tous les prêtres réfractaires, les suspects d'activités contre-révolutionnaires, les faussaires d'assignats, tous les galériens, des détenus de droit commun et même 60 enfants[119],[120],[121]. Question 9 (document 8) Que peux-tu en conclure sur l'impact de la révolution russe de 1917 en Europe ? Seuls en Europe la Suisse, les États scandinaves et certains États italiens restent en paix avec la France ; mais la Russie alliée de l’Autriche et de la Prusse est aussi officiellement en guerre contre la France qui se bat non seulement pour son indépendance, mais aussi pour sa dignité nationale, son droit à se gouverner elle-même, et les immenses avantages qu’elle a retirés de la Révolution. Ce décret en organise les moindres détails : il s’agit de mettre un terme aux initiatives désordonnées des représentants en mission, de renforcer la centralisation, de supprimer aussi les « armées révolutionnaires départementales[Note 55] Â» ainsi que les tribunaux révolutionnaires locaux : désormais le seul Tribunal révolutionnaire se tiendra à Paris. La Révolution française désigne une période de bouleversements sociaux et politiques de grande envergure en France, dans ses colonies et en Europe à la fin du XVIIIe siècle. C'est aussi la première manifestation des foules révolutionnaires organisées[46]. Début juillet, des émeutes éclatent aux barrières d’octroi. Dès le début du mois de juillet, la crise frumentaire et les émeutes qu'elle provoque, poussent des citoyens à se mobiliser pour contester un pouvoir municipal jugé défaillant[51]. En direct Best of Best of du 21 au 27 novembre . Enfin le 30 pluviôse-18 février le décret fait l'objet d'une cérémonie au temple de la Raison (Notre-Dame de Paris) sous la houlette de Chaumette, qui suscitera quelques jours après chez Hébert « la grande joie Â» du Père Duchesne[214]. Elle est traditionnellement placée entre l'ouverture des états généraux, le 5 mai 1789, et le coup d'État du 18 brumaire de Napoléon Bonaparte, le 9 novembre 1799, qui inaugure la période du Consulat et aboutit, cinq ans plus tard, à l'avènement de l'Empire. Les élections à la Convention débutent dans les assemblées primaires, et se déroulent pour la première fois le 2 septembre au scrutin universel (masculin) : la participation est très faible[Note 23]. Ce complot serait tramé par le général Dillon et un autre détenu, le député du Bas-Rhin Simond ; accusée de financer l’opération, Lucile Desmoulins est incarcérée à Sainte-Pélagie[Note 67]. Au centre, siège une majorité de députés : les « indépendants Â», appelés aussi le Marais ou la Plaine qui sont attachés à la Révolution, mais sans hommes marquants ; leurs opinions sont fluctuantes[126]. La prise de la Bastille, accueillie avec enthousiasme, porte ce mouvement à son paroxysme. Comme les Montagnards, ils sont attachés au principe de la propriété et voient dans toute restriction autoritaire une menace pouvant déclencher une escalade désastreuse. C’est la fin de la société d'Ancien Régime. Mais le Comité de salut public, s’il rappelle la liberté des cultes (6 décembre 1793), ne peut pas la faire observer normalement et n’obtient là qu’un succès de principe[205]. La répression s'abat sur les manifestants et ceux qui sont accusés d'en être les instigateurs, notamment six députés montagnards, les crêtois, condamnés à mort et exécutés. Dans un grand enthousiasme, ils prononcent le serment du Jeu de paume. Les années de la Révolution française sont caractérisées par un bouillonnement des idées et des débats dans la France entière. Leurs chefs sont, entre autres, Robespierre, Danton, Marat ou Saint-Just. Quelles sont les étapes de la domination française sur l'Europe ? Cet épisode de la Révolution, qui oppose uniquement des montagnards, se noue en septembre-octobre 1793 — alors que la déchristianisation fait rage en France puis à Paris â€” entre les modérés appelés, suivant les cas, citra-révolutionnaires, dantonistes ou. Après la mort de Robespierre, le système gouvernemental mis en place s'effondre rapidement avec, dès le 11 thermidor, la décision de renouveler mensuellement, et par quart, les Comités de gouvernement. Les impôts ne rentrent plus. Les élites, nobles libéraux, bourgeois et artistes se Le 13 juillet, les barrières d’octroi sont incendiées, les réserves de grains des couvents pillées[43]. Deux camps antagonistes s'opposent : les brissotins ou girondins qui se méfient des clubs, des sections parisiennes et de la Commune de Paris[Note 24], trouvent leurs appuis en province et parmi la riche bourgeoisie du négoce et des manufactures[Note 25]. Les Constituants reprennent les idées de Montesquieu, sur la séparation des pouvoirs, et de Rousseau sur la souveraineté populaire ainsi que sur la suprématie du pouvoir législatif[85]. Créé le 2 octobre 1792, et renouvelé le 12 septembre 1793, les députés qui le composent sont au nombre de douze dont Vadier, Amar, ou Voulland[157] qui s’y montrent inexorables. La France renonce à payer les deux tiers de sa dette publique mais consolide le dernier tiers en l'inscrivant dans le grand livre de la dette. Donc c’est pour ceux qui connaissent déjà le cours et le vocabulaire. Un Comité ecclésiastique est constitué. • Lorsqu'ils pénètrent en Belgique, en Rhénanie ou en Savoie, les soldats de la Révolution sont d'abord accueillis comme des libérateurs : ils abolissent les prélèvements féodaux. La Révolution française est la période de l'histoire de France comprise entre l'ouverture des États généraux en 1789 et le coup d'État du 18 brumaire (9-10 novembre 1799) de Napoléon Bonaparte.Il s'agit d'un moment crucial de l’histoire de France, puisqu'elle marque la fin de l'Ancien Régime, avec le passage à une monarchie constitutionnelle, puis à la Première République. Frédéric Bluche, Stéphane Rials, Jean Tulard. Le 13 avril (24 germinal) suivant, sous le motif d’avoir voulu « â€¦ massacrer les représentants du peuple et replacer sur le trône le fils du tyran… Â» ils sont, après un jugement sommaire, condamnés à mort. Ils soutiennent les girondins pour défendre la propriété et la liberté et les montagnards quand il s’agit de secourir la nation. Malgré le principe de la séparation des pouvoirs, c’est la Convention qui va juger le roi ; ainsi, le procès qui commence le 11 décembre 1792 sera le début d’une lutte à mort entre girondins et montagnards pour le contrôle de l’Assemblée et de la Révolution[134]. Des Gardes françaises mutinées amènent alors des canons pris aux Invalides : le gouverneur cède et abaisse les ponts-levis. Amalgamés à des agents du « complot de l’étranger Â», à la suite d’un procès truqué, ils sont condamnés à mort et exécutés le 24 mars 1794 (4 germinal an II)[222]. Mais le Comité de salut public, autant que les robespierristes, sont hostiles à la déchristianisation et voient les dangers que fait courir ce mouvement à la République tant à l’intérieur qu’à l’extérieur[Note 57]. Le 12 juin, Louis XVI renvoie ses ministres girondins et, le 13, met son veto aux décrets sur les réfractaires et sur les fédérés. Elle entraîne une division entre jacobins monarchistes constitutionnels et jacobins démocrates[75]. Pour des historiens comme Albert Soboul ou François Furet et Denis Richet, Jacques Roux s’activait avec désintéressement et sincérité à soulager la vie du petit peuple sans-culottes. La révolution française suscite un immense espoir dans tous les pays européens chez tous ceux acquis aux idées des Lumières. Les conditions climatiques sont éprouvantes en 1788 avec une sécheresse au printemps, de violents orages le 13 juillet, provoquant de mauvaises récoltes et la hausse du prix des céréales et du pain[Note 1]. conséquences Les débuts de la Révolution → À la veille de la Révolution, la société française compte 26 millions d’habitants divisés en trois ordres : - La noblesse qui jouit de nombreux privilèges et ne paie quasiment pas d’impôts - Le clergé qui reçoit la dîme et qui ne paie pas d’impôts - Le Tiers-État qui représente 98% de la Ils disparaîtront de la scène politique jusqu'à la fin de la Convention -. En luttant contre les factions des Ultra-révolutionnaires et des indulgents, le Comité de salut public poursuit son objectif de stabilisation de la Révolution[206]. La fusillade du Champ-de-Mars[77] qui fera 50 morts crée une rupture durable entre les monarchistes constitutionnels et les autres révolutionnaires, démocrates[78], comme Danton, Marat ou Robespierre ou républicains comme Condorcet.